13ème jour après le séisme,quelles conséquences s/ la fréquentation de l'école à l'Ecole primaire Abdelaziz Ben I Driss de Tnine
Les enfants en situation de handicap accueillis par l'association OURIKA TADAMOUNE ont repris l'école, mais pour l'heure seulement quelques enfants sont venus. Pourquoi ? De l'inquiétude, côté parents - et cela concerne tous les parents d'écoliers - car après le séisme, les parents font le choix protecteur de garder leurs enfants près d'eux. Et côté administration, une commission de l'Education Nationale est passée inspecter les locaux de l'école primaire Abdelaziz Ben I Driss et son verdict est de n'autoriser la reprise des écoliers que pour les classes de niveaux 1 et 6, pour celles de niveaux 2, 3, 4 et 5 les écoliers sont conviés à rester chez eux. La raison de cette décision est que les locaux de ces classes présentent trop de fissures qui ne permettent pas d'assurer la sécurité dans ces lieux. Pour comprendre l'importance de cette décision administrative, il faut savoir que cette école primaire de Tnine-Ourika (ville réunissant un grand nombre de douars) a un effectif de 1 500 écoliers. Compte-tenu que ces 1500 écoliers se répartissent dans ces 6 niveaux de scolarité , les niveaux 1 et 2 représentant les deux premières années (âges de 7 et 8/9 ans) qui est le premier cycle de l'école primaire, et les niveaux 3, 4, 5 et 6 représentant les quatre années suivantes (âges de 9/10, 11 , 12 et 13 ans) soit le second cycle avant l'orientation en collège. On a donc un estimatif des 4/6ème des 1500 écoliers, qui sont maintenus auprès de leurs parents, soit 1000 écoliers environ.
Quant aux enfants en situation de handicap, par chance, les locaux de leur classe n'ont pas de fissures dangereuses et ils peuvent venir à l'école. A la fréquentation des activités périscolaires seulement quelques enfants viennent à celles-ci. L'insécurité qu'a provoqué le séisme est bien sûr dans tous les esprits, les parents qui ont leurs propres maisons fissurées, n'ont pas retrouvé la sérénité et les répliques dans les zones très sinistrées dont ils ont été informés n'y contribuent pas. Les nuits passées dans des jardins sous des abris de fortune, hors des murs dangereux, sont le lot des habitants aux maisons endommagées.
Retour à la page du 11 décembre : Trois mois après le séisme